La coloscopie est un examen médical permettant d’explorer l’intérieur du côlon et du rectum. Cet examen est fréquemment utilisé pour détecter des anomalies telles que des polypes, des inflammations ou des tumeurs. Grâce à un endoscope muni d’une caméra, il fournit des images précises de la muqueuse intestinale.
La coloscopie est réalisée à l’aide d’un coloscope, un tube souple introduit par l’anus et progressant dans le côlon jusqu’au cæcum, voire l’iléon terminal. Elle est indiquée pour le dépistage du cancer colorectal, l’exploration de troubles digestifs inexpliqués ou la surveillance de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.
Elle est prescrite en cas de rectorragies, d’un transit perturbé ou de douleurs abdominales récurrentes. Un antécédent familial de cancer colorectal justifie également cet examen. En présence de symptômes évocateurs d’une colite, il permet d’identifier une éventuelle maladie inflammatoire intestinale.
Il s’agit d’un examen à la fois diagnostique et thérapeutique. Lorsqu’un polype est découvert, il peut être retiré immédiatement, limitant ainsi le risque d’évolution vers une tumeur maligne. Des prélèvements de tissu, appelés biopsies, sont également réalisés en cas de lésions suspectes.
Une préparation intestinale rigoureuse est nécessaire afin d’obtenir des images exploitables. Le côlon doit être complètement vidé de son contenu pour permettre une bonne visibilité.
Quelques jours avant l’examen, une alimentation pauvre en fibres est recommandée. La consommation de fruits, légumes, céréales complètes et produits laitiers fermentés est restreinte. La veille de l’intervention, seuls des aliments liquides, comme des bouillons ou des jus filtrés, sont autorisés.
Un laxatif puissant est prescrit afin de nettoyer l’intestin. Il se présente sous forme de solution à boire en plusieurs prises. Cette étape est souvent perçue comme la plus contraignante, car elle provoque des diarrhées abondantes, mais elle conditionne la réussite de l’examen.
Certains traitements, notamment les anticoagulants, nécessitent une adaptation avant la coloscopie. L’avis du
médecin est indispensable pour éviter tout risque hémorragique lors d’une éventuelle intervention.
L’examen est généralement pratiqué sous anesthésie légère afin d’améliorer le confort du patient. Il dure environ une vingtaine de minutes.
Allongé sur le côté gauche, le patient adopte une position fœtale. Un cathéter est posé pour administrer un sédatif si nécessaire.
Le médecin insère délicatement l’endoscope lubrifié par l’anus. Une insufflation d’air ou de CO₂ est réalisée pour déplisser les parois intestinales et améliorer la visibilité.
La progression de l’appareil dans le côlon est contrôlée sur écran. En cas de polype ou d’anomalie, une intervention immédiate est effectuée. Une pince ou une anse électrique permet l’exérèse des lésions.
Une fois l’exploration terminée, le coloscope est retiré lentement. Un passage en salle de réveil est nécessaire avant le retour à domicile. Une reprise progressive de l’alimentation est conseillée après l’examen.